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Résidence – Ines Dobelle

RÉSIDENCE de recherche et de création
27.09 2024 – 14.04 2025

Ines Dobelle

RENCONTRE avec l’artiste le jeudi 14 novembre à 18h15 sur le campus Villejean, RDC bâtiment M, atelier 2

La galerie art & essai invite Ines Dobelle pour une résidence de recherche et de création. Pendant plusieurs mois, l’artiste entend faire du campus universitaire son laboratoire. Se décrivant parfois comme une « femme d’intérieur », elle souhaite instaurer une routine à l’université en y passant du temps. Sa recherche porte sur les lieux d’interaction, ces espaces interstitiels qui rythment la vie universitaire de ses usager·ères au-delà des temps de formation ou des enseignements. Pourquoi ne pas faire du Restaurant Universitaire sa nouvelle cantine ? Ines Dobelle envisage d’opérer au sein de cet espace nourricier, au sens littéral du terme, et de voir comment des œuvres, des gestes et des récits peuvent s’y inscrire et plus largement comment l’art peut s’infiltrer en dehors des cadres de monstration préétablis. Par ailleurs, les déambulations de l’artiste dans le campus lui permettent d’observer ou d’interagir, de collecter ou de collectionner ce qui deviendra une matière à manipuler pour penser, produire, archiver des formes, des images, des récits…

Née en 1990 en Jordanie, Ines Dobelle est diplômée des Beaux-Arts de Paris et se forme en regardant beaucoup de tutos sur Internet. Elle se définit comme une « polycultrice » qui décloisonne les genres et emploie différents modes d’expression dont le langage qu’elle utilise comme une pâte à modeler à haut potentiel performatif. 

Ses recherches portent notamment sur la culture de l’apparence, l’exposition de l’intime et du domestique, sur la frontière glissante entre espace privé et public et les régimes de visibilité et de circulation des œuvres d’art. Jusqu’à présent Ines Dobelle a effectué des résidences, fait des performances et des lectures, publié dans des revues, participé à des conférences ou des tables-rondes et exposé dans diverses institutions et lieux alternatifs. Elle a aussi donné des workshops auprès de différents publics, principalement des enfants.

Parallèlement à sa pratique artistique, elle est membre de La Collective, groupement nomade de travailleur·ses de l’art, animé par le désir de questionner les certitudes et l’envie de rebattre les cartes. En militant pour de nouvelles formes sensibles d’appropriation de l’art, elle place le vivant, le réel et le rituel au cœur de ses démarches.

web www.inesdobelle.com

ddab ddabretagne.org/fr/artistes/ines-dobelle/

instagram @inesdobl

Dialogues

02.12.2024 – EESAB Rennes

Je retrouve X aux Beaux-Arts. X m’attend à l’accueil et on se dirige vers son espace de travail. C’est un petit espace partagé avec deux autres personnes. Le bureau de X est dans un coin à gauche de la fenêtre.

X me présente son parcours et ses dernières productions. X me montre les photos de son DNA passé l’été dernier à Caen. Je lui demande pourquoi s’inscrire à la fac quand on suit une formation aux Beaux-Arts. X est curieux de voir comment l’art est enseigné à l’université.

X a l’intention de devenir bibliothécaire, de montrer des livres et de les mettre en relation. X me montre une édition, format smartphone, conservée dans une boîte étanche Peli 1040 (on dirait une mallette James Bond), qui consigne tous ses enregistrements Instagram. Puis on parle de l’addiction à cette plateforme, malheureusement, et de cette tentative de quitter les réseaux.

On continue à parler d’éditions.

Je pense au Manifeste de la sculpture de poche réalisé lors d’un workshop dans un collège et X rebondit avec Robert Filliou et la galerie dans son chapeau (cf. Galerie Légitime). De la poche au chapeau, on en arrive à nos objets indébarrassables.

La suite dans mon atelier la semaine prochaine.

11.12.2024 – Atelier d’Ines

J’ai rdv avec Ines dans son atelier. Elle me demande si je peux arriver une demi heure plus tard que prévu, elle doit promener son chien. Nous avions déjà décalé le jour de notre rdv, mais cela m’avait permis de finaliser un autre projet avec mon stagiaire, qui est un ami qui fait de la photo, moi pas vraiment.

On se montre nos collections respectives. Des petits objets dans une pochette pour moi, un peu plus grand pour les siens, ils sont sur une étagère dans son atelier. C’est son rayonnage d’objets indébarasssables. Elle cherche à épuiser les ressources de son atelier.

Elle me montre ses sculptures en cours, elle couvre des objets de bandes de plâtre, elle couvre ses choses pour les figer et en faire une famille.

On passe un peu pour des boomers en parlant de chatgpt (j’ai essayé de l’utiliser depuis pour me faire découvrir des artistes), qu’il faut bien formuler une requête pour avoir une bonne réponse. Elle me raconte des histoires racontées aux enfants avec chatgpt. Mais alors qui invente l’histoire?

Avant de se séparer, sur le trottoir, je rajoute un rappel sur mon téléphone d’inclure que pour faire du vide elle opère par addition et de mon côté par soustraction.

20.12.24 – Le Bateau Ivre

salut ça va.

bilan X avec photos sur téléphone. « une radicalité plaisante »

collection baby foot de poche.

table cracra, Martha Rosler library puis garage sale.

petit frère u, lunettes

on cherche dans nos galeries photo.

piss is our obsession

chaine, ni fait ni à faire.

composer la famille, nommer les membres.

momification Hourra

protocole wordpress

ines italic

maxence normal ou fin; à voir.

un article une image

Camille azais résidence

on a montré différentes cartes, carte des photo et carte du département, brocéliande.